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Camping paradis ou quand la prison a un prix...

  • Photo du rédacteur: EnRouesLibres
    EnRouesLibres
  • 10 mai 2018
  • 2 min de lecture

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Jour 28 : Jeudi 10 Mai


Un peu avant Gênes, nous nous mettons en recherche d'un lieu pour la nuit. Entre la côte et la montagne, les coins propices au bivouac sont inexistants. Et pour faciliter les choses, les campings sont tout aussi rares par ici. Après une recherche googlistisque, nous en repérons un qui se révèle situé bien en hauteur. Ça grimpe, ça grimpe...mais pour combien de temps encore ? Nouvelle connexion pour abréger le suspense : encore 500 mètres pour payer 27€ le carré d'herbes. Irons-nous jusqu'au bout ou pas ? Antho court pour voir de plus près pendant que Coralie l'attend sagement, se sacrifiant auprès des moustiques affamés du coin. Il revient. C'est un peu cher mais la place a l'air bien et puis laissons parler la fatigue et nos pauvres genoux ! Après 500 mètres de pente bien raide, nous posons nos vélos et allons à la réception tout essoufflés. Le verdict tombe sans pitié : camping complet ! Le dernier emplacement vient tout juste de nous passer sous le nez. Comme nous n'avons pas le choix, nous redescendons avec un immense plaisir tout ce que nous venons de monter. En route pour le prochain camping à 12 km, pas si loin, mais en fin de journée avec des genoux bien usés, ça compte !


Idéalement situé entre l'autoroute, la nationale et la voie de chemin de fer toujours en service : le camping paradis !


Pour y entrer, il suffit de payer la modique somme de 26€. La réceptionniste accueille en même temps tous les touristes qui arrivent les uns après les autres (eux aussi perdus et désespérés de trouver un refuge pour la nuit en cette heure tardive). Elle switche d'une langue à l'autre et distribue les badges du camping. Et oui, en tant que campeurs en ce merveilleux cadre, nous avons le privilège de pouvoir accéder à la plage privée, the beach. Les formalités administratives prennent tant de temps que l'autre campeur pourrait planter la tente, la ranger et tout recommencer !


A l'autre bout du camping, se trouvent les sanitaires, royaume de Big Brother qui nous surveille de son œil omniprésent !



L'eau des douches, chaude ou froide, ne s'obtient que grâce à un jeton magique, objet tout droit issu de notre portefeuille. Nous ne payons donc pas assez à l'entrée. Ici, l'eau ne se gaspille pas. Elle ne se boit pas non plus d'ailleurs, sauf à partir de robinets spéciaux qu'il faut s'amuser à chercher.


Pas d'eau chaude pour la vaisselle mais avoir de l'eau, c'est déjà bien.


De la plage, pieds dans les graviers, nous avons une belle vue sur notre cher et luxueux...taudis !




Finalement, pour 0,50 centimes de plus, nous aurions pu nous trouver dans un camping isolé du bruit, pieds dans l'eau de la piscine. A vouloir économiser ses deniers, on se fait bien arnaquer.


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