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Retour en terre natale

  • Photo du rédacteur: EnRouesLibres
    EnRouesLibres
  • 6 sept. 2018
  • 6 min de lecture

Jour 146 : Mercredi 5 Septembre


En ce jeudi, lendemain de notre arrivée en Suisse, nous décidons de pousser jusqu'à Bâle, ville frontalière avec l'Allemagne, la Suisse et la France. Nous arrivons en fin d'après-midi dans la cité, un peu fatigués par le parcours du jour. Nous prenons tout de même un peu de temps pour errer dans les rues, sans coup de coeur, probablement car pas vraiment en mesure d'apprécier cette étape tardive.




Pressés de nous reposer, ce soir, dans un camping, nous cherchons à rejoindre notre France natale où il est localisé : mais ce n'est pas si simple, la piste cyclable longeant le Rhin, normalement très directe, est fermée. Après quelques détours et interpellations d'autochtones, nous nous dirigeons vers le poste de douane, lui aussi fermé, car nous sommes dans l'espace Schengen ! L'arrivée dans l'Hexagone n'en est pas moins surprenante : les panneaux, le nom des enseignes, la langue. Tant de paramètres si vite oubliés après pas loin de 4 mois de découvertes quotidiennes : la tête est à la nostalgie. Nous qui avions si envie de rentrer, nous voilà bien désorientés. Et oui, revenir en France signifie la fin du voyage, même s'il nous reste encore plusieurs jours de route. Au détour de Huningue, sur la place centrale, nous retrouvons tristement nos bonnes vielles habitudes : les produits de nos supérettes, nos banques, nos cafés....

Nous nous posons enfin dans le camping. Afin de fêter notre arrivée, bien qu'un peu tristes, nous nous décidons à goûter les spécialités locales : de belles flamkuches alsaciennes !



De retour à la tente, nous discutons avec plusieurs français faisant le chemin inverse vers la mer noire. Nous donnons de nombreux conseils puis nous allons nous coucher.


Le matin, c'est un temps pluvieux qui nous réveille... La tente pliée, tout est rangé bien qu'un peu mouillé. La journée pourrait s'annoncer difficile mais ce soir nous sommes attendus chez des Warmshowers, contactés la veille. La distance qui nous sépare d'eux est, en plus, très raisonnable. Et ça tombe bien, car les événements de la veille nous ont fait oublié la petite crevaison sur le vélo d'Anthony, qui est ce matin bien plat. Nous réparons, sous la pluie, puis quittons le camping, direction Mulhouse. La piste longeant le canal du Rhône au Rhin est sableuse, et l'eau s'accumule sur le sentier, créant de petites flaques. Nous décidons finalement de couper par la départementale, afin de gagner quelques kilomètres : le temps, en notre défaveur, ne nous laisse pas l'envie de flâner ici.

Une nouvelle crevaison coupe notre élan : Anthony, lassé de son pneu usé, le change. Et oui, le pneu de secours acheté à Nice 4 mois auparavant va enfin servir !

Nous atteignons Mulhouse en début d'après-midi : c'est une coquette petite ville, avec un agréable centre piétonnier.




La balade terminée, nous faisons route vers Retzwiller, cette fois le long du canal. La pluie a presque cessé et cette fois, la piste est bitumée. Nous arrivons en fin d'après-midi chez Claudia et Henri, nos hôtes. L'accueil est très chaleureux malgré le temps toujours frisquet. Nous prenons place dans nos appartements en haut de leur ancienne bâtisse alsacienne. En France, nous retrouvons l'apéro, une mise en appétit trop inexistante en dehors de nos frontières. Nous partageons de sympathiques discussions autour du dîner préparé par Claudia.




Samedi, nous quittons assez tard nos chaleureux hôtes. Nous faisons un bref arrêt à midi dans Montbéliard puis nous suivons la coulée verte, la piste cyclable sillonant le long du Doubs, à pleine vitesse : le vent nous est favorable cette fois. Mais notre élan est bien vite arrêté par une cycliste à assistance électrique qui nous fait la conversation et nous tient la jambe pendant un moment. Ouf la voilà partie ! Nous continuons notre route toujours en suivant le courant du Doubs, avec tantôt le vent de côté, tantôt de face, mais plus souvent de dos. C'est que le chemin serpente la rivière entre les rochers et petites falaises. En fin d'après midi, c'est un peu plus escarpé, comme un air de la belle piste d'Autriche parcourue quelques semaines plus tôt, c'est beau ! Puis nous faisons halte pour la nuit. Ce soir c'est soupe déshydratée : et oui Coralie veut épuiser les réserves de nourriture avant la fin du voyage. C'est vrai, il serait trop bête d'en faire à la maison, nous qui aimons tant cuisiner...


Le lendemain, dimanche , nous nous dirigeons vers Beaume-Les-Dames. L'occasion de faire le plein de baguettes, depuis le temps qu'on en rêvait ! Il faut dire qu'avec les provisions que nous avions, il n'était pas nécessaire d'acheter du bon pain français.... Voilà chose faite !

Puis bien motivés pour avancer, nous traçons sur la piste. Mais le vélo d'Antho fait encore la tête. Faute d'être gonflé à bloc, il rouspète, tout à plat. Et zut, encore une chambre à air à changer ! Son nouveau pneu bas de gamme n'a pas su résister à la petite branche pleine d'épines sur le chemin. Nous réparons puis nous repartons, direction Besançon où nous faisons un petit tour de la ville en milieu d'après-midi. Le soir, nous faisons halte vers Rochefort où nous trouvons un magnifique champ pour y planter la tente.



Lundi matin, nous dépassons Dole. Aujourd'hui, nous quittons le Doubs, pour rejoindre la Saône. Nous suivons le canal du Rhône au Rhin jusqu'à Saint-Jean-de-Losne où nous nous arrêtons pour le déjeuner. Nous mangeons notre sandwich, bien français, avec du bon pain et du bon fromage, sur un quai, observant les riches touristes sur leur péniche en train de se faire servir le repas, probablement de roi. Quand sort un homme du bateau, un américain, il nous demande de quel pays nous venons : "de France, mon cher monsieur !". Encore un qui nous confond à des norvégiens, probablement un tour de la longue barbe blonde d'Anthony.




Nous poursuivons notre voyage sur la voie bleue, la piste cyclable de la Saône. Antho casse encore un rayon... Son vélo, qu'il se plaît à surnommer Crochet, n'a décidément pas envie de rentrer !

Le soir, nous faisons nos provisions à Verdun-sur-le-Doubs, à la confluence du Doubs et de la Saône. Sur le chemin nous rencontrons deux cyclotouristes bulgares. Puis nous nous mettons en quête de notre ultime lieu de bivouac : celui-là sera bien le dernier de cette aventure. Nous nous contenterons malheureusement cette fois d'un champ plein de ronces et d'orties, pas tip top, mais qui garde l'avantage d'être gratuit. Il est à noter qu'en France les chemins pullulent de camping le long de notre route, et il n'est pas toujours facile d'y trouver un coin posé sans payer !

Mardi matin, arrêt à Chalon-sur-Saône. Deux choix s'offrent à nous : la voie verte, bitumée et sympathique mais plus longue et avec un peu de dénivelé, ou la voie bleue, toujours, celle qui suit tranquillement la Saône, mais avec un tronçon inexistant. Nous optons finalement pour la seconde solution : cela nous oblige à rouler 25 km sur la grande route, mais réduit considérablement la distance du jour, c'est plus sûr car ce soir nous dormons à Mâcon.



Nous effectuons le chemin sur la départementale sans souci, bien que ce ne soit pas le plus agréable : depuis la Hongrie, nous roulons principalement sur des pistes cyclables, et c'est vrai que nous en prenons bien l'habitude car c'est infiniment plus sympathique !

Nous profitons de la pause midi pour faire sécher une dernière fois notre tente ! Puis nous apprécions le soleil, en dorant tranquillement sur les quais de la ville de Tournus. Quelques tours de ville pour trouver de l'eau plus tard, nous voilà repartis. Nous arrivons à Mâcon, chez Patrick et Joceline, de la famille d'Anthony, en fin d'après-midi. Nous avons rapporté le dessert : une magnifique tarte à la praline, entière (un exploit pour Coralie qui avait pour mission de ne pas la faire tomber de son vélo) !


Mercredi, c'est notre dernier jour de route. Nous traversons la Dombes, une région peuplée d'étangs où l'on mange de la grenouille ! Mais pour notre déjeuner, ce sera plutôt un traditionnel sandwich !

Nous arrivons en début d'après-midi chez les parents d'Anthony, terminus de notre épopée.




8380 kilomètres en 146 jours de voyage, c'est ce qu'il aura fallu pour faire notre Toulouse-Lyon, en passant par Istanbul !


Merci d'avoir suivi cette aventure !







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