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Petit (tour) Suisse

  • Photo du rédacteur: EnRouesLibres
    EnRouesLibres
  • 30 août 2018
  • 3 min de lecture

Jour 140 : Jeudi 30 Août


Lundi, nous reprenons la route toujours guidés par le Danube. Nous croyons un instant avoir perdu sa trace mais non, c'est bien lui qui prend des airs de timide ruisseau. L'endroit est non moins paisible.



Nous passons quelques villages aux charmantes maisons à colombage et finissons à travers des champs à perte de vue. Nous trouverons le nôtre le soir venu pour notre traditionnel bivouac. Cachés de la route derrière des arbres, nous plantons notre tente sur un terrain plus que spacieux et surtout, une herbe tondue. Pas de doute, nous sommes mieux qu'au camping !


Mardi, le fil de l'eau nous mène vers des sentiers forestiers. Nous apprécions les paysages changeants, offrant une vue sur des rochers escarpés. Ce nouveau décor a un prix : monter et descendre sur la piste. Nous fatiguons mais parvenons à atteindre Tutlingen. Arriver dans une ville, c'est bien mais, pour bivouaquer, en sortir, c'est mieux. Malheureusement, les champs se font rare aux alentours. Nous continuons en suivant, non notre tracé, mais notre instinct qui cherche le sommeil...


Nous devons tourner le dos à quelques endroits : ici, contraints par un homme nous recommandant un autre accès, là, étant trop visibles... La recherche n'est pas simple. Camping ? Non, voilà que plus loin, des champs de maïs se dessinent sur la colline. Nous savons où aller et trouvons à nous installer entre deux espaces cultivés. Ouf ! Mais ne nous croyons pas si tranquilles... Pendant le dîner, brroum brroum... Le tracteur ! Vite, mettons de côté nos casseroles pleines de gnocchis et nos sièges improvisés, il ne faudrait pas nous faire écraser. Maintenant, occupons-nous de la tente. Mais plus rapide, l'engin est déjà sur nous... Au contraire de rouspéter, l'agriculteur passe et nous salue d'un air amusé. Nous pouvons rester !



Mercredi, il est temps de quitter l'Allemagne. Aujourd'hui pas d'Eurovélo : les marseillais rencontrés à Vienne nous ont prévenus d'une pente à non moins de 20% passant au-dessus du lac de Constance, compliqué quand on est chargé. Nous coupons donc au cœur de forêts de sapins, à travers les collines. Au loin, nous apercevons de beaux monts, souvent isolés les uns des autres. Les maisons prennent des airs de chalet...ça sent la Suisse, d'ailleurs plus très loin. Nous passons la frontière invisible avant midi et rejoignons Schafhausen, ville suisse au bord du Rhin doté d'un château, pour la pause déjeuner. Nous retrouvons là l'Eurovélo 6 nous conduisant aux chutes du Rhin ! L'endroit très touristique rappelle à certains les chutes du Niagara : des bateaux mènent les visiteurs à leurs pieds contre un tas de deniers !




La piste nous amène sur l'autre rive mais sur la carte, nous voyons bien que ça rallonge notre chemin : demi-tour sur l'Eurovélo 15 ! Nous grimpons jusqu'à atterrir...en Allemagne ! Encore ! Ça tombe bien, il paraît qu'en Suisse, c'est cher alors nous en profitons pour faire le plein de strudles (brioches aux noix) ! Nous suivons le chemin cyclable, mais le vent, le terrible, nous ralentit, c'est presque la tempête. Heureusement, cela ne durera pas trop longtemps !


Nous retrouvons la Suisse puis l'Allemagne puis de nouveau la Suisse. C'est à ne rien n'y comprendre : ici, les frontières s'entremêlent, même sur la carte ce n'est pas évident de s'y retrouver ! Tiens, voilà les nuages noirs... Une sympathique habitante nous rassure : ici, il ne pleut jamais, c'est toujours l'Allemagne qui prend l'eau. Mais aujourd'hui semble bien être une exception. Nous nous abritons un temps sous un porche. Quand l'averse s'affaiblit, nous repartons en recherche d'un coin pour la nuit. Nous logerons finalement en Allemagne, à 100 mètres de la Suisse sur une colline surplombant le village de Kaiserstuhl. Nous avons tout juste le temps de manger et nous laver que l'orage éclate à nouveau. Vite, à l'abri !


Le lendemain, la tente encore mouillée, nous décidons de passer côté suisse sur la 6. Nous croisons une allemande à vélo avec qui nous partageons quelques kilomètres. Puis nous la quittons et trouvons un endroit pour sécher la tente, c'est le moment ou jamais car le soleil joue bien trop à cache-cache. Nous déjeunons à Laufenburg, un village mi-suisse, mi-allemand : tout dépend sur quel bord on se trouve (comme la plupart des villes le long du Rhin).





Nous continuons nos multiples aller-retours de chaque côté du fleuve tout au long de la journée. Notre cœur balance définitivement pour l'Allemagne, où l'Eurovélo 15, que nous cherchons à tout prix, est bien plus agréable !


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