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Temps froid en pays bavarois

  • Photo du rédacteur: EnRouesLibres
    EnRouesLibres
  • 26 août 2018
  • 4 min de lecture

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Jour 136 : Dimanche 26 Août


Mercredi, nous quittons Passau de mauvais poil. Fini d'en prendre plein les yeux ! Si les bruits de la nature n'étaient perturbés que par le moteur des péniches passagères, c'est maintenant le vacarme des véhicules sur la route, jamais très loin de nous, qui égayent notre parcours. La piste est moins agréable : nous devons enjamber des ponts, monter, descendre, rouler dans les graviers. La belle promenade en Autriche est définitivement terminée... Le soir, nous miserons sur un bon repas : haricots verts, accompagnés d’œufs colorés ! Sont-ils périmés ? Et non, en Allemagne, vous pouvez en acheter déjà durs !



Mais jeudi, la bonne humeur est presque revenue ! Notre objectif défini deux jours plus tôt est en vue : Ratisbonne ou, disons plutôt Regensburg (ça sonne mieux en allemand, qui l'eût cru ?). Nous atteignons la ville bavaroise en début d'après-midi et cerise sur le gâteau : ce soir, nous dormirons chez un couchsurfer !




Une fois n'est pas coutume, avant de nous arrêter au centre, nous visitons le Décathlon de la ville. Puis nous nous libérons de nos vélos pour flâner à pied dans les ruelles, de la cathédrale à l'antique pont. Pour finir la journée, nous nous reposons dans un parc sur les bords du Danube en attendant notre hôte Fabian.



Comme la pluie se mêle à la partie, nous nous réfugions sous un pont où des jeunes organisant un pique-nique, pris de pitié, nous offrent une bière pour mieux patienter. Une bouteille plus tard, notre hôte arrive et nous conduit dans un restaurant pour y goûter des spécialités bavaroises : des Käsespätzle, avec une bonne bière bien sûr ! Repus, nous faisons route ensemble à vélo jusqu'à son appartement, décoré avec goût, où nous passerons la nuit.


Le lendemain, vendredi, c'est un départ tardif qui s'annonce, probablement à cause du mauvais temps, cette satanée pluie dont personne n'a envie ! Le sentier cyclable est malgré tout assez calme et les paysages, variés. Nous passons par de sympathiques villages et nous nous arrêtons au cloître de Weltenburg après avoir essuyé une pluie diluvienne en pleine montée. Le soir, malgré l'humidité encore présente dans l'air, nous campons. C'est que nous y prenons goût !



Samedi, le soleil ne pointe toujours pas le bout de son nez. Il fait très froid pour un mois d'août, moins de 15 degrés... Nous plions la tente toute mouillée en prévoyant de la ressortir à la première éclaircie. Prochain objectif : Ulm. Nous avons donc 200 km à parcourir en deux jours. La journée est loin d'être finie ! Nous nous accordons pourtant une pause à Neubourg, ville recommandée par Fabian. Mais s'arrêter est un piège : la petite pause s'éternise ! Reprenons la route ! En fin de journée, la piste, plus toute plate, nous ajoute de la difficulté. Bien que tardivement, nous réussissons à atteindre Donauwörth. Direction le supermarché car demain, c'est dimanche ! Et revoilà la pluie... Bientôt 20 heures, la nuit va tomber, il fait froid, notre tente est déjà trempée de la veille... Tout va bien ! Mais comme toujours, il semble qu'une bonne étoile veille sur nous. Alors que la situation semble désespérée, un homme, Gotthard, engage la discussion avec nous devant le magasin et nous propose gentiment de dormir chez lui ! Nous voilà sauvés ! Clés en mains, adresse en poche et vélo aux pieds, nous le rejoignons chez lui quelques kilomètres plus loin. Le moral remonte de plus bel.


Gotthard, quant à lui, est remonté comme une pile électrique : à peine arrivés, il nous offre du vin et puis non une bière, sortie du placard et puis non du frigo, que nous allons boire en terrasse et puis non dedans ! Il met sens dessus dessous tout son appartement pour nous faire une place pour la nuit : les tables poussées, un gros matelas vient occuper le petit salon. Gotthard et son épouse dans leur chambre, nous voilà prêts à dormir quand... ding, dong ! Quelqu'un à cette heure-ci ? De la famille venue leur rendre visite. Dormir, ce sera pour plus tard. Nous les saluons en pyjama et discutons avec les deux jeunes garçons et Gotthard, toujours prêts à faire l'animation : "Qui veut des cookies ? Qui veut voir ma moto ?" Une fois tout le monde reparti, nous pouvons enfin dormir !


Dimanche, notre hôte hyperactif nous propose une promenade en voiture dans la ville. Si cela ne prend que peu de temps, c'est d'accord ! N'oublions pas que ce soir, nous devons être à Ulm : un couchsurfer nous attend ! Comme à chaque fois que nous montons dans une voiture, les paysages semblent défiler en accéléré : voilà le résultat quand on a fait 7000 kilomètres à vélo ! Rentrés, nous récupérons nos véhicules afin de reprendre notre itinéraire. Mais Gotthard ne veut pas nous laisser partir les mains vides : il tient à nous offrir de l'argent pour la suite de notre voyage. Bien entendu, nous refusons. Nous avons déjà eu le gîte et le couvert, c'est assez ! Nous le remercions et lui faisons nos adieux. Mais quelques minutes plus tard, brrroum brrroum...un motard nous poursuit : c'est Gotthard, son billet à la main ! C'est qu'il est coriace ! Coralie tente une petite accélération pour échapper à l'insistant donateur qui finira par abandonner.


Nous arrivons à Ulm en fin d'après-midi : mission accomplie ! Une petite pause sur la place de la belle cathédrale est bien méritée. Mais c'est qu'il commence à faire froid... Pressés de nous mettre au chaud, nous errons dans la ville sur nos vélos en attendant l'heure de notre rendez-vous chez Marco. Chez lui, nous avons droit à un thé bien chaud pour agrémenter notre discussion : nous n'aurions pas pu rêver mieux !


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