Premiers pas en Italie
- EnRouesLibres
- 9 mai 2018
- 3 min de lecture
Jour 27 : Mardi 9 Mai
Mardi matin, après une nouvelle journée bien agréable à Nice, nous nous décidons à partir pour de bon vers l'est. C'est que nous sommes bien chez André et Jocelyne qui nous font découvrir leur ville et ses spécialités culinaires : pour cette fois, pan bagnats et la fameuse tourte aux blettes sucrée !

Mais maintenant nous n'avons plus d'excuse pour rester. Notre nouvelle carte bancaire est arrivée et nous avons même pu bichonner nos vélos, parés de nouveaux pieds. En s'inspirant de nos amis cyclotouristes en Corse, nous avons équipés la roue avant d'une petite béquille, bien pratique pour éviter toute chute à cause d'un déséquilibre à l'arrêt.
Notre route se poursuit par la basse corniche, toujours en bord de mer. Nous sommes tranquilles jusqu'à l'arrivée dans Monaco. Un gros embouteillage bloque l'entrée. Quand nous en sortons enfin, ce n'est pas fini. De belles installations en préparation du grand prix automobile s'offrent à nous. Quelle merveille ! De petits cyclistes dans une ville à grandes voitures...une bien mauvaise association. Sortons vite !...à condition de trouver l'issue. Filant sur la route, nous arrivons à Monte-Carlo. Oh ! Un jardin japonais propice au calme et la sérénité ! Anthony saisit immédiatement l'opportunité et se faufile par l'entrée.

Coralie la manque de peu mais s'engouffre par l'autre côté. Tuuut ! Un coup de sifflet ! Calme, où es-tu ? C'est Coralie qui se fait siffler : vélos interdits dans ce jardin ! Nous migrons alors près de la plage pour manger. Voilà comment en un rien de temps nous sommes rendus stressés.
Heureusement, Menton nous redonne le sourire. Nous apprécions son église perchée au milieu des immeubles. Ça sent l'Italie qui approche.


Quelques kilomètres plus loin, nous franchissons sans difficulté la frontière italienne. Benvenuti !

Vintimille ou Ventimiglia nous ouvre ses portes la première. Mieux vaut ne pas tarder ici : les étroites rues pavées donnent un aspect lugubre à la vieille ville. Nous continuons par le bord de mer et cherchons désespérément à s'échapper de la route principale, au trafic bien dense. Mais, tels des mirages, les pistes cyclables que nous empruntons nous donnent souvent de faux espoirs. Tandis que nous nous réjouissons de ces nouveaux chemins, une barrière nous arrête et ne nous laisse d'autre choix que de rebrousser chemin pour se retrouver...sur la grande route, encore. Toutefois, une belle piste court jusqu'à Imperia.

Il s'agit de l'ancienne voie de chemin de fer reconvertie en cycloroute expresse. Nous traversons même un interminable tunnel, si bien que des panneaux sur l'histoire du cyclisme s'y succèdent pour occuper les passants. Nous avons même failli manquer un camping repéré un peu plus tôt, situé, lui, en haut, le long de la route. Une fois l'originale mission de planter notre tente sur des pavés passée, le camping s'avère bien confortable.

Nous y rencontrons une bande de vieux garçons allemands, comme ils ont eu plaisir à nommer leur équipe de football. Ils se retrouvent tous les ans pour les vacances et sans les femmes ! Coralie, sans doute une intruse, est accueillie malgré tout à bras ouverts dans leur campement. Tchin ! Les verres de bières tintent entre eux. Nous qui voulions nous mettre au vert après les apéros corses, nous devrons patienter. Le lendemain matin, nous avons droit au traditionnel breakfast allemand : café au lait accompagné de charcuteries, fromages et tomates cerise si le cœur nous en dit ! Nous repartons un peu vite sans avoir profité du jacuzzi du camping, fichus cyclistes qui ne pensent qu'à leurs kilomètres !
Nous passons les villes de la côte italienne, toujours à la vaine recherche de calme : Cervo, Fine Ligure, Savona où nous montons nous promener à travers les restes de la citadelle...

Elles finissent par se confondre à nos yeux : bâtiments aux tons clairs sur lesquels, pour certains d'entre eux, les peintres terminent le travail des maçons avec leur trompe-l'oeil, rues piétonnes étroites, plages, routes chargées de voitures.
Pour nos casse-croûtes, nous découvrons les pains italiens. Peu importe leur nom, ils ne semblent échapper au trempage dans l'huile, inutile de préciser, d'olive ! Quand Antho croit avoir dégoté une petite gourmandise pour le dessert, nous retrouvons encore notre pain à l'huile nommé pour celui-ci : la focaccia. Nous en reprendrons une à l'oignon : le voilà notre coup de cœur, mais pas pour le dessert !

Au rayon petit-déjeuner, nous sommes encore bredouilles. Nous manquons encore de repère dans les rayons des supermarchés. Pas de brioche ni de pain au lait, il va falloir improviser !
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