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Route vers Venise

EnRouesLibres
20 mai 2018
3 min de lecture

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Jour 38 : Dimanche 20 Mai

Vendredi, nous quittons notre camping de Ferrara assez tardivement : 11h !

Il faut dire qu'avec le nouveau record kilométrique de hier, jeudi, cela fait du bien ! Nous profitons de la matinée pour déambuler dans les rues de Ferrara, capitale européenne de la bicyclette, mais sans vraiment lui faire honneur car nous avançons...à pied !

Et c'est préférable car nous tombons mal, la ville accueille aujourd'hui le départ du Giro d'Italia, ce qui ne facilite pas la circulation !

Le présentateur hurle dans le micro, les cyclistes font leur show... Ce n'est pas très tranquille comme endroit pour une pause déjeuner ! Nous parvenons à profiter de cette ville médiévale à travers ses petites rues plus calmes.

Nous la quittons pour un retour sur le Pô. Le soir, nous trouvons un endroit pour bivouaquer chez un paysan, où nous cohabitons avec ses poules. L'orage gronde au loin mais nous en sommes heureusement épargnés !

C'est maintenant l'heure de planifier la suite : nous n'avons toujours pas de logement sur Venise... C'est bien compliqué d'en trouver via Warmshowers et CouchSurfing même en s'y prenant très à l'avance et en envoyant des dizaines de messages... Finalement nous réservons un bungalow en périphérie pour dimanche, ce qui nous laissera largement le temps de le rejoindre depuis notre position actuelle : cela nous permettra de faire deux journées tranquilles de vélo !

À se croire trop tranquilles, nous en devenons trop gourmands : samedi, le lendemain, après une étude de la carte, nous sommes tentés par une réserve naturelle, se trouvant vers la ville de Goro. Nous devrons allonger un peu l'itinéraire mais cela peut valoir le coup. Nous pédalons, pédalons...pédalons suivant les panneaux : le parc n'a finalement rien de plus sympathique à nous offrir que les forêts artificielles et les champs que nous sillonnons depuis déjà plusieurs jours, une déception ! Arrêt à Goro et recherche désespérée d'une office de tourisme (pour avoir la carte suivante) qui se révèle fermée puis d'une fontaine introuvable... Nous continuons notre route vers la mer Adriatique. La piste cyclable n'est pas la plus optimisée en terme de distance : les boucles s'enchaînent, les passerelles à péages, flottant au-dessus des différents bras du Pô, se traversent, au gré des clics et des clacs des véhicules. Nous arrivons enfin au bord de l'eau, plus calme que la côte méditerranéenne ! La vue en valait-elle le coup de pédale ?

Puis il faut encore rouler, car à vol d'oiseau, nous n'avons que très peu avancé. Aurions-nous dû prendre la route qui by-passait tout ça ? Sans doute... Pas le temps de se lamenter, nous sommes encore très loin de Venise. Nous décidons de traverser les zones marécageuses jusqu'à dépasser la ville de Porto Levante. Il est temps de bivouaquer... Nous avons parcouru 107 km et il nous en reste encore 80 pour demain ! Des journées tranquilles, n'est-ce pas ?

Aujourd'hui dimanche, nous filons direction le camping de Marghera. Pas de stress pour trouver un logement ce soir si bien que nous avons une folle envie d'y arriver et vite ! Malgré tout, les derniers kilomètres se font à pas d'escargot. "Allez Coco ! Plus vite on ira, moins longtemps on aura à faire souffrir nos fesses et nos mollets !".