Détour par l'île de Korčula
- EnRouesLibres
- 13 juin 2018
- 3 min de lecture
StartFragment Jour 62 : Mercredi 13 Juin
Samedi 9 juin, la journée commence mal. Ce matin, alors que nous préparons les vélos pour quitter Split, nous découvrons un pneu à plat et une vis du porte-bagage qui s'est littéralement sciée sur le vélo d'Anthony. Quelle poisse ! Mais pas le temps de réparer, nous nous sommes décidés à prendre le ferry alors nous regonflons le pneu en espérant qu'il tienne jusqu'au port ! Nous achetons nos tickets puis nous embarquons, direction l'île de Korčula ! La traversée est un peu agitée, et le temps magnifique de Split se transforme au gré des flots en petite bruine.

Nous arrivons enfin ! À peine le temps de monter sur les vélos que des cordes se mettent à tomber... Zut. Nous appelons notre vieux copain Booking et nous trouvons un appartement pas trop cher à deux pas : pas de camping ce soir ! Nous laissons passer la pluie tranquillement dans notre abri en regardant, affalés sur le lit, un beau navet. La pluie a cessé, le soleil est même de retour. Il est temps d'aller voir le magasin de vélo de la ville de Vela Luka ! Bon, magasin de vélo, c'est un grand mot : c'est un magasin de sport, et l'un des employés, bien sympa, a quelques outils. Nous oscultons alors le vélo d'Antho : pour le porte-bagages, c'est compliqué... Antho, avec de la ficelle, fait une réparation de fortune.

Puis, nous réparons la chambre à air. Le diagnostic est simple : le pneu est légèrement abîmé et un frottement contre la chambre à air provoque avec le temps des petites fuites... Un peu de scotch dans le pneu, une nouvelle chambre à air et nous espérons encore beaucoup de kilomètres.

Le dimanche, nous profitons de notre première grasse matinée depuis presque deux mois avant de partir à la découverte de l'île. Une île, certes, mais peu de dépaysement : des montées et des descentes à n'en plus finir ! Nous n'avons pas le courage de faire subir à nos mollets des côtes supplémentaires pour rejoindre les villes, éloignées de la route principale. Nous finissons par arriver à Korčula, ville fortifiée où le vent nous réserve un accueil bien agité. Nous partons passer la nuit à l'abri dans une auberge de jeunesse bon marché.

Lundi, c'est l'heure de retrouver le continent. Le ferry est prêt à partir quand un touriste en retard arrive tout paniqué. On lui laisse le temps d'aller acheter ses billets. Le voilà qui revient...les mains vides ! Et oui, le portefeuille est resté dans la voiture. Après cette course effrénée faite de plusieurs allers-retours, nous pouvons embarquer pour une rapide traversée. Pas de place au mal de mer, Coralie est sauvée ! Nous débarquons à Orebić. Et c'est là qu'une dure journée commence, surtout pour Coralie qui en a assez de ce dénivelé. Courage, nous ne sommes pas les seuls fous à vélo ! Et il paraît que plus on monte, plus la vue est belle ! Mais quand viendra la récompense ?

Puis nous décidons de couper la route en empruntant une piste cyclable, qui se transforme au fil des kilomètres en un chemin bien caillouteux. Coralie n'aime pas les cailloux qui lui donnent la sensation de déraper à tout moment. C'est décidé, elle passe une bonne partie du chemin à pied. Qui a parlé d'un raccourci ?! L'espoir revient quand la route reparaît ! Ces dures heures passées sous un bon bain de soleil méritent bien un petit bain de mer. Mais tout bien mérite sa peine : nous devons nous piquer les pieds sur les cailloux de la plage pour avoir le droit de se rafraîchir.

Le soir, alors que nous cherchons à nous ravitailler en eau, nous rencontrons une habitante heureuse de pouvoir pratiquer son anglais passé. Alors elle nous parle de sa vie et nous offre une poche de cerises bien trop remplie. Le dessert dans les sacoches, nous nous installons au camping de Prapratno pour la nuit, vue sur la mer, au creux des montagnes.
Mardi, objectif Dubrovnik où nous avons réservé la veille un studio : pour nous prélasser ou pour visiter la ville sans difficulté ? Ça se discute. Faute de nous faire avancer, les klaxons nous font bien râler. Nous sommes lents et alors ? Est-ce bien utile de nous le rappeler à chaque fois que nous nous faisons dépasser ? Doubler en silence doit bien être possible. Nous arrivons enfin en milieu d'après-midi. Mais calme et repos ne sont pas pour de suite car à cette adresse : aucune plaque d'appartement et une porte bien fermée... Personne au téléphone... Sommes-nous tombés dans le piège d'une arnaque ? Nous retrouvons l'annonce et comparons les photos à la réalité. Finalement, un peu plus loin, et après 20 bonnes minutes de recherche, nous le trouvons. Ouf ! Nous avons bien un toit pour cette nuit.
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