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La route des sourires

  • Photo du rédacteur: EnRouesLibres
    EnRouesLibres
  • 20 juin 2018
  • 3 min de lecture

StartFragment Jour 69 : Mercredi 20 Juin


En ce dimanche 17 juin matin, nous n'avons plus que quelques heures à passer au Monténégro : seuls 25 kilomètres nous séparent de l'Albanie. Arrivés à la frontière, des hommes armés sont là, c'est assez inquiétant. Disciplinés, nous attendons sagement. Ils ont l'air de transférer un prisonnier entre l'Albanie et le Monténégro. Nous finissons par entrer, sains et saufs, dans le pays où les lekes remplaceront nos euros. Première impression assez déstabilisante : la pauvreté se devine du regard. Les déchets font réellement partie du décor. Les maisons en ruine contrastent avec les superbes hôtels ou restaurants.




Quelques bunkers et nids de mitrailleuse subsistent. Nous traversons Shkoder, grande ville de l'Albanie où un changement de décor s'opère sous nos yeux. Nous avons presque l'impression d'être au Moyen-Orient ! Les églises deviennent mosquées. Les marchés fleurissent le long de la route principale. Un vrai bazar organisé ! De nombreux chiens errent dans les rues mais pas de panique Coralie, ils ne sont pas méchants. C'est parfois à se demander qui de l'homme ou la bête se méfie le plus de l'autre. Changement de décor...et d'époque : ici, on transporte le foin sur des ânes et des chevaux. Mais les voitures albanaises sont tout de même bichonnées au vu des innombrables stations de "lavazh" croisées sur la route.


Nous faisons quelques provisions en ville avant de repartir à la recherche d'un coin pour la nuit. Les montagnes sont magnifiques mais malheureusement, ici, tout est une poubelle.




Les rivières emportent avec elles bouteilles en plastique, sacs, sachets de chips et de gâteaux... Nous trouvons refuge dans un endroit plus attrayant, un champ voisin d'une belle maison.




Le lendemain, lundi, notre trace GPS nous mène sur de petites routes en piteux état parsemées de cailloux et de trous... Notre patience venue à bout, nous décidons d'emprunter de plus grands axes. En Albanie, les klaxons changent de tonalité : la plupart des gens nous saluent gentiement sur notre passage, c'est agréable. Nous déjeunons a Lezhë, où nous trouvons un pin's pour compléter notre collection. Nul besoin de vider notre portefeuille : la boutique refuse les gros billets alors c'est cadeau ! Mais restons sur nos garde, d'autres pourraient être davantage intéressés...deux enfants nous font la manche et tentent même d'ouvrir ni vu ni connu une de nos sacoches. Oust, partons vite direction Burrel. Nous faisons même quelques kilomètres sur l'A1, une "autostrade" qui, mise à part le nom, n'a rien d'une véritable autoroute. Nous continuons par les montagnes où la montée, agrémentée d'une forte pluie, finit par nous épuiser. Nous nous arrêterons au village de Baz. Faute de camper dans le jardin, nous sommes accueillis pour la nuit dans la maison d'une gentille famille. Nous avons même le droit à une visite de leur propriété : nous allons voir leurs poules capables de se rassembler sur les sonorités d'un appel magique et leur vache laissée brouter en paix dans le pré d'en face. De plus en plus d'enfants du village se joignent à nous. Nous rentrons à la maison, plus nombreux qu'au départ.




Quand vient l'heure du dîner, aucun homme dans la cuisine ! Ce sont les femmes qui s'affairent à la préparation d'un copieux dîner. Les assiettes abondent tellement sur la table (pâtes, saucisses, burek, crudités, yaourt...) qu'il est difficile de voir la nappe !


Le lendemain, mardi, une grosse journée nous attend dans les montagnes ! Mais avant le départ, nous découvrons un rayon cassé sur le vélo de Coralie, sans doute jaloux du rayon-ficelle d'Anthony ! Il a donc droit au sien pour un petit bout de chemin. Tout juste partis, nous voilà déjà en pause. Non que les premiers kilomètres soient insurmontables mais des enfants nous interpellent dans un virage pour nous inviter chez eux. Nous partageons donc une tasse de café turc et du lait frais avec leur maman. Quelle gentillesse !




Nous repartons enfin en direction de Burrel où nous remettons à neuf la roue de Coralie chez un dépanneur. La faim nous amène ensuite à nous poser sur une place tranquille de la ville. Mais le calme n'est que d'apparence. À peine installés, toute une bande d'enfants du quartier accourent vers nous, curieux de nous voir ici. Nous sommes chez eux, après tout. Que faisons-nous là ? L'un d'eux, parlant anglais, joue le porte-parole de ses copains. Alors que nous sommes en pleine conversation, un habitant vient nous offrir des fruits et nous remplir nos gourdes d'eau et de .... yaourt !




Nous repartons bien chargés pour 700m de dénivelé jusqu'à Bulqhizë, une ville minière vers laquelle nous espérons trouver une place pour notre tente, avant la tombée de la nuit...


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