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L'envol des pigeons

  • Photo du rédacteur: EnRouesLibres
    EnRouesLibres
  • 6 juil. 2018
  • 3 min de lecture

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Jour 85 : Vendredi 6 Juillet


Mercredi, nous franchissons la frontière bien gardée en direction de la Turquie : des militaires à leur poste et maints points de contrôles d'identité s'assurent de notre bienveillance.




Puis ça y est, nous y sommes ! Après les routes vallonnées grecques, nous goûtons au plaisir des routes...vallonnées turques !




Le changement de nationalité est bien la seule différence. Le calvaire de l'infinie montée-descente continue donc sur une 2 x 2 voies, laissant tout de même un accotement assez large pratique pour la sécurité des cyclistes. Nous arrivons épuisés à Kesan où Anthony se fie au bon plan d'une Warmshower : une pension très bon marché en centre-ville. Le prix reflète l'état de l'établissement à la propreté douteuse et à la tuyauterie faite de bric et de broc de la salle de bains partagée. Mais ça nous fait l'affaire pour la nuit, les vélos bien fermés dans un garage. Nous nous essayons à une sorte de pizza-gondole sous le nom de "pide", qui, sans nul doute, ferait fureur à Venise, et nous terminons la soirée par de petites douceurs aux noix et à la pistache.




Jeudi, nous sommes prêts à de nouveau affronter la dure route. Mais il y a bien que nous...nos vélos font la grasse mat' dans leur garage, à croire que les malins ont monté le coup avec le réceptionniste de l'hôtel, absent et seul à posséder les clés. Alors nous sonnons, nous attendons, nous essayons de nous faire comprendre aux buveurs de café (ou plutôt de thé) d'à côté et nous arrivons à libérer nos montures ! Les souvenirs de la veille reviennent alors : même décor, même circulation, même chaleur, mêmes vallons ! Pourquoi n'avons-nous pas pris un bus jusqu'à la prochaine grande ville ? Un bus ? C'est une idée ! Après vérification sur Internet, nous nous trouvons près d'une gare routière, celle de Malkara. Anthony se charge d'aller y récupérer quelques informations pendant que Coralie garde les vélos à l'extérieur...et se fait alpaguer par le chauffeur de bus à destination d'Istanbul. Elle sait que nous ne prendrons pas celui-ci...jusqu'à ce que, quelques minutes plus tard, Anthony revienne avec les tickets pour Istanbul ! Les places en soute de nos compagnons coûtent plus chères que nos places assises. Avons-nous eu le juste prix ? Nous ne saurons pas... Achat rapide pour embarquement immédiat dans ce bus, nous laissant 3 heures devant nous pour trouver notre prochain hébergement en ville ! Après avoir épluché les annonces Booking, nous réservons un petit appartement dans le quartier historique semblant pouvoir nous offrir le juste confort pour un séjour de 4 jours.




Nous passons le voyage tranquillement, en profitant d'une glace offerte par la compagnie. Présagerait-elle une arrivée glaciale ? Peut-être aurions-dû nous méfier...puisque nous serons tout comme jetés à la gare routière, une dizaine de kilomètres avant notre destination, sans aucune indication pour nous sortir de là, au beau milieu de grands axes routiers ! Nous nous inquiétons certainement pour rien : "no problem" nous assurent les policiers rencontrés. Nous nous méfierons bien vite de cette phrase magique quand nous nous verrons traverser le périphérique.




Quelle horrible sensation ! Mais pleurer, se révolter ou reculer ne nous fera pas avancer alors la seule solution est de rouler ! Rouler jusqu'à la ville où nous découvrons l'étrange particularité des rues piétonnes avec voitures et des "taksi" jaune lancés à toute allure. Bienvenue dans la jungle stambouliote où même les panneaux indiquent qu'ici, s'arrêter, c'est "dur"... !




Nous arrivons enfin à l'agence détenant notre appartement mais le repos reste un projet lointain. Le gérant nous présente notre location étrangement métamorphosée en simple chambre. Où est la cuisine où nous aurions pu nous concocter quelques plats ? "Allez au restaurant !" Où est la machine à laver pour les lessives tant attendues des affaires des cyclistes ? "Utilisez celle de mon bureau !" Les solutions semblent trouvées mais nous sommes bel et bien escroqués : notre appartement est, soi-disant, déjà occupé ! "Je vous fais un prix." Nous n'en demandions pas moins ! Nous négocions quelque peu et arrivons à obtenir un tarif plus raisonnable pour notre séjour dans ce lieu étriqué où nous nous demandons combien de personnes ont dormi dans les draps depuis leur dernier lavage.


Déçus, nous allons faire un premier tour en ville. Au contraire d'être consolés, nous devons redoubler de méfiance. Nous nous retrouvons à suivre un curieux guide touristique parlant français se transformant au fil du temps en...vendeur de souvenirs ! Nous repartons après avoir bu un thé à la pomme dans sa boutique mais sans aucune céramique dans nos poches !




Des pâtisseries turques, les baklavas, trouvés dans la pâtisserie de notre rue nous régaleront ...


... en attendant que la nuit nous apaise, nous espérons...




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